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Centre de référence
pour la maladie de Fabry

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Qui sommes nous ?

Le centre de référence pour la maladie de Fabry et les maladies héréditaires du tissu conjonctif a été labellisé en 2017 par le Ministère de la Santé.

Clinique PXE

La maladie débute classiquement dans la deuxième décennie de la vie, avec un âge moyen de 14 ans au moment du diagnostic. Mais celui-ci est généralement posé après un long délai d’évolution, 8 ans en moyenne. Lorsqu’on interroge soigneusement les parents, les tout premiers signes cutanés sont en effet souvent apparus dès la petite enfance (entre 5 et 10 ans).
  • La plupart du temps, les signes d’appel sont dermatologiques. Les lésions cutanées, fréquentes mais non constantes (80 % des observations), se présentent sous la forme de petites papules jaune-orange en nappe, bilatérales et symétriques, qui se développent d’abord au niveau de la nuque ou des faces latérales et antérieure du cou. Ces papules qui donnent au tissu cutané un aspect de « peau d’orange » s’étendent ensuite aux plis de flexion (aisselles, aines, plis des coudes, creux poplités). Ces lésions dermatologiques peuvent se compléter d’un « excès de peau » au niveau des grands plis (aisselles et aines), responsable de désordres esthétiques pouvant perturber la vie sociale des patients.
    Au cours de l’évolution du PXE, le tableau clinique se complète d’autres lésions.
  • La rétinopathie est due à la calcification des fibres élastiques qui composent la membrane de Bruch. Ces calcifications sont responsables de déchirures, qui apparaissent au fond d’oeil sous la forme de stries «angioïdes» très spécifiques, de couleur grisâtre, jaune ou rouge sombre. Des néovaisseaux aux parois fines et fragiles s’insinuent depuis le pôle postérieur de l’œil à travers ces stries angioïdes, favorisant la survenue d’hémorragies rétiniennes au moindre traumatisme (choc sur le crâne ou sur le globe oculaire) ou lors de prises médicamenteuses inadéquates (aspirine ou AINS notamment). L’extension à la macula des hémorragies rétiniennes peut être responsable d’une perte de la vision centrale aboutissant dans 20-30 % des cas à la cécité « légale » (acuité visuelle < 1/20°).
  • L’atteinte vasculaire, à type d’artériosclérose précoce, est liée à la calcification des fibres élastiques de l’intima, de la limitante élastique interne et de la média de la paroi des artères de moyen et petit calibre. Ces lésions diffuses peuvent toucher la plupart des artères de l’organisme avec, par ordre de fréquence décroissante :
  • Les artères des membres inférieurs (iliaques, fémorales, poplitées, tibiales postérieures), puis des membres supérieurs. L’un des signes cliniques classiques du PXE est une claudication intermittente, ou son équivalent au membre supérieur.
  • Les artères coronaires et les axes carotidiens et vertébraux. Il faut cependant souligner que si cette atteinte vasculaire périphérique est fréquente, un infarctus du myocarde ne complique le PXE que dans une faible proportion de cas.
  • Des saignements digestifs sont plus rares (5 à 10 % des patients, volontiers au moment de l’adolescence ou en début de grossesse). Ces saignements – gastriques le plus souvent – présentent la particularité d’apparaître en nappe à la fibroscopie, ce qui peut obliger à la gastrectomie d’hémostase si le vaisseau responsable n’est pas identifiable.
  • La fréquence des fausses couches du premier trimestre est légèrement accrue. La calcification progressive du placenta peut entraver en fin de grossesse les échanges materno-foetaux, et entraîner un retard de croissance intra-utérin, qui peut nécessiter le déclenchement de l’accouchement.
  • Les bébés nés de femmes atteintes de PXE sont ainsi volontiers de petit poids de naissance.